Intervention sur paris Travaux sur cordes et accès difficiles

Le cordiste accède au site de travail, s’y maintient et se déplace en cours d’intervention grâce à différentes techniques :

  • Les accès par échelles fixes, munies de crinolines ou pas, se font en sécurité : le monteur est assujetti à un système antichute conforme (EN 353-2 ou 1) ou équipé d’une longe double conforme (EN 354) lorsqu’il ne dispose pas d’un système antichute propre à l’installation.
  • Pour un déplacement vertical en suspension complète, le monteur utilise 2 cordes: – une corde statique pour se déplacer au lieu d’intervention. – une corde dynamique ou statique munie d’un système antichute conforme (EN 353-2) et relié à l’attache sternale ou dorsale du monteur pour lui assurer sa sécurité. La longe de maintien doit permettre de se stabiliser dans l’axe de travail sans effort. Pour intervenir en tête de mât ou sur les bras de déport d’un pylône, des points de renvoi réalisés avec des sangles et des mousquetons sont mis en place pour limiter au maximum le risque pendulaire. Les longes à absorbeur d’énergie sont à proscrire car leur utilisation nécessite un vide d’air de 6 mètres de haut sur un rayon de 3 mètres condition presque jamais remplie lors du travail sur cordes: En cas de chute avec utilisation de ces matériels, le monteur entrera en contact violent avec les structures avant d’avoir été arrêté dans sa chute.
  • Pour une intervention ne nécessitant pas de déplacements, c.-à-d. en poste fixe à l’extérieur d’une crinoline ou d’un garde-corps, une longe de maintien au travail conforme (EN 354) est fixée sur un point d’ancrage haut et résistant, le déplacement est alors limité par la longueur c.-à-d. 2 mètres; Une sellette de travail avec descendeur + coulisseau et munie d’un antichute mobile sur support flexible (EN 353-2) est utile pour les interventions sur façade.
  • Pour un déplacement sur la structure même de l’ouvrage, le monteur possède un système antichute conforme (EN 353-2) assujetti à l’attache -dorsale ou sternale -du harnais ; le monteur ceinture sa longe de maintien pour se libérer les mains au niveau de la tâche.
  • Pour le travail sur cordes en oblique le long d’un fût de château d’eau ou sous cuve, le monteur emploie la technique de ceinturage du fût et d’autres techniques appropriées au site; le travail sur cordes en oblique requiert une excellente condition physique.
  • La purge de paroi se fait à partir du sommet et après signalisation + balisage du chantier. Le purgeur sur corde désolidarise les matériaux instables à l’aide d’outils manuels (gaffe, crochet, pioche, marteau, levier) et les précipite au sol; Il habille la zone à garnir à l’aide d’un filet qu’il fixe avec une MVP (cramponnement) ; Il projette du mortier sur le filet support ou directement contre la paroi; Le purgeur peut effectuer des tâches au sol : ramassage et évacuation des déblais à la pelle et à la brouette, dépose de terre végétale et plantation de végétaux pour fixer les sols, aménagement de fossés, maçonneries (caniveaux, murets, clôtures grillagées).
  • Autres travaux de réparation, de restauration ou de maintenance et autres installations d’équipements : voir familles ou fiches FAST correspondantes.
  • Des points d’ancrage temporaires conformes (EN 795) sont réalisés à l’aide de sangles d’ancrage et de nœuds spéciaux.
  • La manutention du matériel se fait manuellement à l’aide de cordes et de poulies; elle peut être mécanisée (treuils électriques, palans).
  • Les liaisons entre le personnel au sol et le personnel en hauteur se font verbalement ou par signes ou par radio (talkie-walkie).
  • Après chaque intervention, le cordiste vérifie tactilement et visuellement son matériel de travail sur cordes, le fait sécher s’il est humide, puis le range dans des sacs à l’abri des rayonnements (IR, lumière, UV) et de l’humidité.